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Oqualim Sud-Est : le port de Sète élargit sa gamme

Les 26 adhérents du GIE Oqualim Sud-Est, les importateurs présents sur le port de Sète et les opérateurs portuaires comme Sea Invest, le port de Sète, le port de Chalon-sur-Saône (Aproport), tenaient leur assemblée générale annuelle, vendredi 28 juin, à Vignieu (Isère).

23 navires ont fait escale en 2023 au port de Sète pour y décharger 240 000 t de matières premières destinées à la nutrition animale. Une belle réussite pour le GIE Oqualim Sud-Est, qui poursuit la diversification de ses flux agricoles à destination de la nutrition animale.

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Le GIE Oqualim Sud-Est a fêté en 2023 son 35e anniversaire avec un flux en croissance de 6,8 % par rapport à 2022. Ses 26 adhérents et ses membres associés ont en effet acheté 227 000 t arrivées sur le port de Sète (Hérault), dont 132 000 t de soja standard (- 9 000 t), 23 000 t de soja tracé (+ 5 500 t) et 68 000 t de tournesol HiPro (+ 15 000 t).

Il faut y ajouter des flux arrivant à Sète hors du cadre du GIE, mais qui trouvent toutefois preneurs chez ses adhérents. Les 23 navires qui ont fait escale dans le port de Sète en 2023 y ont déchargé, au total, 240 796 t. Le tourteau de colza atteint ainsi 16 556 t cette année et pourrait encore légèrement croître avec un objectif de 18 000 t en 2024.

Un approvisionnement diversifié

Outre l’arrivée de ce colza en provenance des usines de trituration de Bunge en Roumanie et en Ukraine, le port de Sète diversifie ses flux agricoles à destination de la nutrition animale à la demande d’ADM qui veut y installer un flux d’importation de drèches de maïs et de pulpes de betteraves (en provenance d’Égypte). Les adhérents du GIE avalisent l’arrivée de ces matières premières à raison d’un potentiel de 13 000 t de drèches et de 10 000 t de pulpes. La question étant la configuration du port de Sète qui manque pour l’instant de stockage.

L’élargissement de l’hinterland de Sète grâce aux remontées de péniches vers Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) concerne 26 553 t, en baisse cette année de 7,2 %. Les ports du Rhin peuvent concurrencer les flux sur la région bourguignonne selon l’état du fleuve franco-allemand (hautes eaux/basses eaux), mais l’objectif d’un minimum annuel de 25 000 t est bien dépassé. Le début de l’année est déjà sur cette tendance avec une augmentation de 34 % par rapport à 2023.

Prudence dans les achats en 2024

Pour 2024, les intentions d’achat des adhérents s’élèvent à 51 500 t de soja standard (en baisse), à 11 914 t de soja tracé (en légère hausse) et à 33 620 t de tournesol (stable). « Globalement, par rapport à la même période en 2022, nous constatons une diminution des intentions d’achats de 5,6 % sur une des trois matières premières », explique Vincent Bergeret, le secrétaire du GIE. Mais, il note que les adhérents ont été prudents, comme l’année précédente, dans la déclaration des intentions d’achats sur cette période. « En effet, le réalisé sur les trois premiers mois de l’année montre une baisse des prises d’ordre de 11,8 % en soja standard, une hausse de 59,8 % en soja tracé et de 64,5 % en tournesol HiPro. »

Les investissements sur le port de Sète (dont une grue de 40 t), avec trémie dépoussiérante installée l’an dernier, améliorent les cadences de déchargement. Quant à la question récurrente de la capacité de stockage, le port de Sète et la société Sea Invest travaillent sur un projet valorisant le matériel de manutention déjà sur place avec un potentiel nouveau bâtiment de 5 000 m2. Le colza est quant à lui brouetté vers un bâtiment plus loin. La Région Occitanie a par ailleurs annoncé un plan stratégique, notamment pour l’amélioration du tirant d’eau et la consolidation des berges du canal, ce qui va conforter le fluvial.

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